Un coeur si blanc

n'est pas un roman facile, non tant par ce qu'il raconte (ce terme est essentiel dans le texte) mais par la mise en œuvre du récit. Ni la composition ni l'écriture ne sont faciles à lire, c'est à dire à construire le sens. L'auteur a une écriture très dense : peu d'alinéas, syntaxe complexe, phrases longues (p.49). De constantes digressions interrompent la trame narrative (p. 43)

La structure et la chronologie sont bouleversées. L'histoire progresse par superpositions, reprises thématiques.

Le point de départ du récit forme la scène fondatrice, scène dont le narrateur n'a pu être le témoin -il n'était pas né- mais qu'il a entendu raconter, sans avoir voulu la connaître vraiment. Cette scène est le secret de la famille.